Café philosophique
Je pense, donc je suis
Jeudi 29 Mai à 20h30 au Shanti (69 rue Berbisey)
Il est quelques sentences émises par des philosophes qui sont devenues des phrases populaires incontournables et indéfiniment commentées: Tel "Etre ou ne pas être " du Hamlet de shakespeare; "Pourquoi y a t'il quelque chose plutôt que rien?" ou "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes" de Leibniz et du Candide de Voltaire; "Connais toi toi même" du temple d'Apollon à Delphes et de Socrate; "Je sais que je ne sais rien" du même Socrate; "La vie est souffrance" du Bouddha, etc.
Et parmi ces phrases-phares, nous trouvons en bonne place le "Je pense donc je suis" cartésien. Pourquoi ces quelques mots nous interpellent-ils tant (ou nous amusent-il tant)?
Et d'abord, d'où provient cette phrase?
On la trouve dans la 4ème partie du "Discours sur la méthode" de Descartes. Cette partie a pour titre: "Les méditations métaphysiques"; et comme son nom l'indique, il n'y est question que de métaphysique pure.
Descartes y explore rigoureusement le rapport entre la pensée et l'être. De manière purement méthodique, il observe que:
- Je suis certain de mon existence parce que je suis en train de la penser, alors que je ne puis être certain de rien d'autre (je peux en effet être en train de rêver en ce moment même ou subir l'hypnotisme inducteur d'un malin génie par exemple).
- Même si je doute de mon être, le doute est une pensée qui confirme que je suis.
- Moi qui ne suis pas parfait, je ne peux avoir l'éprouvé - et surtout la pensée - de cette moindre perfection que par rapport à la perfection en tant que telle.
Comme Descartes assimile la perfection et Dieu, le cheminement plus précis et moins connu de sa pensée métaphysique est : "Je pense, je suis, Dieu est".
Voilà, voilà!! Tout celà peut sembler compliqué. Mais nous pouvons faire simple. Et philosopher joyeusement à partir de notre expérience et de notre ressenti le plus spontané. Nous penserons, nous communiquerons, donc nous serons!!....
